Journal de bord (suite 4)


JOURNAL DE BORD DE SOS MAMANS (UNEC) - SUITE

Samedi 21 janvier 2006

Cette semaine, 4 heureuses naissances de bébés sauvés: Cerenna, Tristan, Galëlle et Murielle. Dieu soit loué! - Une dame nous envoie 25 Euro en billets par lettre du Liban: "Priez pour moi; j'étais il y a longtemps une fille qui ne vous a pas rencontrés sur sa route à temps..." Prions pour elle, vous tous qui lisez ces lignes. Elle s'appelle "A..." (car Dieu aime bien les noms!). - Une autre bienfaitrice, de la région parisienne, nous écrit le 8 janvier: "En effet, votre action me touche beaucoup, dans la mesure où j'ai avorté en 1986. Si je vous avais connus, peut-être qu'à l'heure actuelle je ne serais pas en train de "ramer" pour donner la vie après 17 ans de mariage..."

 

Mercredi 25 janvier 2006 Au café nous avons rendez-vous avec Dionpollo, 22 ans, de Montreuil, enceinte depuis 5 mois. C'est un Monsieur de la SAMU à Paris qui nous l'envoie, car ils ne savent pas où loger les jeunes femmes enceintes, sauf dans les fameux centres d'hébergement "115" où l'on se fait systématiquement voler les affaires par les autres hËtes... Elle habitait dans un foyer de femmes, mais a dû partir en raison de sa grossesse. Depuis elle couche dehors. Hier nuit il faisait moins 3 degrés à Paris... Nous téléphonons partout, pour trouver une place pour elle. Rien à faire. Toutes nos familles hébergeuses sont "pleines", deux d'entre elles ont déjà 3 (!) jeunes mamans à héberger. Impossible d'en demander plus. Nous n'avons pas de place où la loger, et nos propres 4 studios d'urgence sont également occupés. Nous lui donnons 100 E pour coucher à l'hËtel pour 3 nuits, et 50 E pour vivre. Puis on se rencontrera à nouveau samedi 28 janvier au même café. - Le même jour, le cas de Mélanie, 20 ans, 1 mois enceinte. On l'a trouvée grelottante sur un banc public à Paris 17e, à 23 heures hier soir. Il fallait presque la réanimer, ensuite la nourrir, la vêtir, la coucher au chaud - chez Léa. Toujours la même histoire: impossible pour cette jeune femme de rentrer à la maison, ou chez son concubin, car elle sera chassée parce qu'elle est enceinte. Elle était en très mauvais état. Espérance. - Ce même jour nous recevons un don de 25 Euros en espèces, dans une enveloppe timbrée et tamponnée au Liban, accompagné d'un mot: "Bonne Nouvelle Année! Priez pour moi, j'étais il y a longtemps une fille qui ne vous a pas rencontrés sur sa route à temps..." Oui, Dionpollo et Mélanie ont de la chance, de la grâce, et nous aussi. Le Royaume de Dieu approche!

 

 

Mercredi 8 février 2006 Une jeune femme de 20 ans, 6 mois enceinte, Nesrile, nous téléphone d'Argenteuil: elle ne trouve pas où se loger, même avec un travail fixe et des garanties de paiement de loyer! Puisqu'elle est enceinte, sa famille paternelle - 6 enfants vivant avec leurs parents sur 45 m2! - ne pourra plus la garder. La municipalité l'envoie promener. Rien à faire. Ce gouvernement est criminel: il laisse plus ou moins légalement entrer les étrangers ("avec un visa touristique", reconnaît le ministre Sarkozy), et puis, quand ils ne veulent plus partir de la douce France, il ne peut leur donner ni du travail ni du logement, tout juste quoi manger (Yabon les allocs!). C'est le pharisaïsme des "droits de l'Homme"! En fait ce sont des menteurs, des bons à rien. Plus sincère serait de ne plus laisser rentrer les étrangers, et de s'occuper sérieusement de ceux qui sont déjà chez nous, si ce n'est pas déjà trop tard. Nous, à SOS MAMANS, nous voyons les conséquences de cette politique néfaste de tous les gouvernements, de droite et de gauche. Nous ramassons les mamans enceintes qui rasent les murs. - Tenez, ce jour également nous avons reçu un coup de téléphone de Fatima, 18 ans; elle a accouché il y a 3 mois, et est logée dans un de nos 4 studios de secours en région parisienne, en fait une pièce de 10 m2, avec cabinet et douche, un canapé et une plaque chauffante. Fatima pleure, et le bébé Inès aussi: "C'est trop petit!", crie Fatima au téléphone, un peu désespérée. Tout juste qu'elle nous ne le reproche pas. Evidemment c'est trop petit, mais il n'y a rien à faire. Une maman en situation similaire, Patricia, que nous avions logée, a dû attendre 3 ans et demi pour avoir la première proposition de HLM des services de la mairie de Paris, pourtant avec 3 petits enfants... C'est lamentable, insupportable! Fatima ne le dit pas, mais nous sentons qu'elle le pense: "mais trouvez moi quelque chose, vous voyez bien que 10 m2, cela ne suffit plus pour mon bébé et moi." Elle a parfaitement raison, mais nous sommes impuissants. Nous peinons avec elle, et avec son bébé, devant cette injustice immonde contre la maternité et la jeune enfance. Imaginez, à 18 ans à peine, d'être déjà confrontée à des problèmes pareils! C'est comme cela que vous traitez l'avenir de la France, Messieurs les législateurs et gouvernants, bande d'égoïstes, rien que pour ne pas sembler "racistes" en fermant rigoureusement les frontières? Pauvres imbéciles, sinon carrément voyous (Jésus vous aurait appelés 'des tombeaux creux peints en blanc')! C'est quand-même incroyable que des riches municipalités comme Argenteuil (aviation Marcel Dassault!) envoient à nous, pauvre petite association privée, ces mamans, parce que ces Messieurs ne savent pas comment leur trouver un logement! En attendant, chers lecteurs, chers amis, chers donateurs, ne nous laissez pas tout seuls avec nos mamans! Pensez à Bethéhem, et ESPERONS contre toute espérance! Grâce à Dieu nos petites mamans savent ce que c'est, l'espérance. La preuve: leur bébé!

 

 

Conférence SOS MAMANS au prieuré de la FSSPX à Lyon: 50 personnes! Rencontre très encourageante, déjà un noyau se déclare prêt à préparer la mise en place d'un groupe SOS MAMANS sur Lyon. Ce serait magnifique Lyon est une énorme ville! A suivre... Nous avons bien indiqué qu'il ne s'agit pas, chez SOS MAMANS, de "Charity Business", mais de VRAI AMOUR, chose inconnue au monde païen. La grande différence entre les deux, c'est que dans le Charity Business, tout le monde travaille quelque part pour soi-même, mais ici nous essayons de nous dépasser et de viser radicalement l'autre: le bébé, la maman... Cette leçon-là, on ne peut l'apprendre qu'à l'école de Dieu Lui-même. "Un jour, un Samaritain..."

Jeudi 16 février 2006

 

Aujourd'hui, pour la première fois, nous avons vu Léa pleurer: elle n'en peut plus. C'est surtout le sort de Kalinka (faux nom!) qui lui pèse. Nous accompagnons cette jeune femme déjà depuis un moment. Elle vient d'accoucher - hier! - de jumeaux, Roman et Léo. C'est une prostituée russe de Paris, copine de Tatiana (faux nom!) que nous avions déjà sauvée il y a deux ans des boulevards des Maréchaux à Pris et qui se trouve maintenant en heureuse maman de retour en Biélo-Russie. Kalinka voudrait bien sortir de son esclavage sexiste, plus que nous, mais nous ne savons où la loger. Léa en pleure. OUI nous avons sauvé ces 2 bébés, NON nous n'avons pas encore sauvé la maman. Encore une fois: Dieu d'Amour, venez à notre secours!

Vendredi 17 février 2006

 

 

Vendredi 17 février 2006 Déjà 4 naissances de bébés sauvés, ce début d'année, en Géorgie! Actuellement les travaux d'aménagement de notre "Maison Verte" ont commencé, mais la Princesse Murat sur place en peine: "Les travaux (à Zougdidi/Géorgie de l'ouest), c'est terrible!" écrit-elle sous le 10 février. "Des discussions sans fin... Nous restons sur place pour surveiller quotidiennement les travaux, et c'est usant. Il faut répéter sans cesse la même chose. Ils ont oublié de compter dans le devis le compteur électrique (175 Euro); ils ont acheté des mauvaises briques; ils ont même cassé un mur qu'il ne fallait pas casser, etc. etc. Encore deux mois, et tout sera bien!" - Voici quelques extraits de son rapport de janvier 2006, c'est-à-dire de la tournée de distribution des primes de naissance assurées par SOS MAMANS (UNEC) France pour chaque naissance d'un bébé sauvé de l'avortement: "Plusieurs bébés sont nés: ILIA qui vit dans une maison en bois très pauvre, ses parents sont réfugiés d'Abkazie chassés par les Russes qui occupent cette région de Géorgie; au-dessus du poêle les jambons sèchent, leur seule richesse; sa maman est fatiguée, elle avait les yeux tellement cernés qu'elle n'a pas voulu qu'on la prenne en photo. - Un autre bébé, quelques maisons plus loin, GUIORGUI, arrivé onze mois après son grand frère; il dort paisiblement dans son berceau traditionnel géorgien au milieu de la pièce unique. - Puis nous avons rencontré un bébé LIA, dans un couloir, la mère ne veut pas s'en occuper, elle était partie à Tbilissi; la grand-mère veut laisser mourir ce bébé: il pèse 6 kg, et à 18 mois! Comme la petite a toujours été ficelée dans le berceau traditionnel où elle n pouvait pas faire un mouvement, elle n'a aucune force... nous l'avons confiée à une certaine Marika qui est veuve avec 3 enfants, vit avec sa mère, veuve elle aussi, mais elles débordent de générosité, problème à suivre... Nous avons aussi trouvé une jeune future maman Nino qui est enceinte et rejetée par sa famille pour cela; nous l'avons trouvée dans une pièce sordide sans chauffage, le sol mangé par les rats, avec rien à manger, dormant sur un sommier à ressorts sans matelas avec une vague couverture... le dénuement le plus total!. Là encore, c'est Marika qui l'abritera en attendant la naissance annoncée pour mars. Cette jeune fille Nino sera la première habitante de notre Maison Verte après les travaux qui ont commencé il y a une semaine, mais il y a bien du travail avant que ce soit habitable: entre un et deux mois. Merci à tous les donateurs via l'UNEC!" Fin de citation du message de la Princesse.

 

 

 

 

Cher lecteur, chère lectrice,

vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie

de partager avec vous, par le biais des extraits de notre 'Journal de bord',

nos joies et nos peines. Ce 'Journal' devient un monument de l'espérance,

prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne.

Nous sommes fiers et heureux de vous savoir de nos côtés. Restez y, s'il-vous-plaît!

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SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, T/F 0134120268, unec@wanadoo.fr