Journal de bord (suite 58 - Printemps 2014)


JOURNAL DE BORD de SOS Mamans (UNEC).

Suite N° 58 – Printemps 2014

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Lundi 27 janvier 2014


Voici une photo de notre déjeuner gala du 25 janvier, surtout pour ceux qui ne pouvaient pas assister à ce joyeux évènement:

- au milieu Hélène Lorge, la nouvelle présidente de l'UNEC (dont SOS MAMANS fait partie),

- à sa droite la maman qu'elle a décorée, au nom de Sos Mamans, de la médaille d'honneur en or massif quelques instants après la prise de la photo, pour mettre en exergue son héroïsme pour défendre la vie de son bébé,

- à sa gauche une jeune maman que nous hébergeons dans un de nos studios (une des 39 mamans que nous hébergeons actuellement).

Nous étions, en dépit du prix élevé d'un tel déjeuner gala de charité (90 Euro dont 55 Euro vont au bénéfice de Sos Mamans), 37 personnes, dont 2 pas encore nées. C'est un succès pour un premier évènement de ce genre. Invités d'honneur furent M. Michel de Rostolan, président du Cercle Renaissance, ainsi que le Dr. Xavier Dor, président de Sos Tout Petits, qui ont adressé quelques paroles encourageantes aux convives. Certains étaient venus de lieux aussi éloignés que Lausanne en Suisse, ou Vancouver au Canada, pour rendre hommage à nos mamans bravant l'avortement et ses œuvres, parfois au risque de leur propre vie.

En conclusion le secrétaire général W. Wuermeling a insisté sur l'éminent rôle de L'ENFANT dans la société humaine, lumière du ciel, chaque fois un nouveau début de la création divine, mais aussi sur l'éminent rôle de la FEMME à laquelle Dieu a confié le rôle de véritable co-créatrice, et finalement de L'HOMME, serviteur - quasiment en bas des marches de l'autel - du rôle maternel et familial de la femme telle que Dieu l'a voulue, ces trois personnes formant la FAMILLE, vestige lumineux de la Sainte Trinité dans les ténèbres de ce monde. Pour illustrer les activités de SOS MAMANS, le secrétaire général a simplement renvoyé aux Journaux de bord de SOS MAMANS publiés tous les mois ou deux mois, et récité l'Evangile du Bon Samaritain, en concluant: "C'est humblement mais résolument cela ce que nous essayons de faire". En terminant il a invité, dès maintenant, tous les amis de SOS MAMANS à un nouveau déjeuner gala en début 2015, pour célébrer le 1000e bébé sauvé (aujourd'hui nous en sommes à 922), si Dieu le veut.

Samedi 22 février 2014

Un de nos donateurs nous encourage par lettre, en ajoutant : «Pendant ce temps-là des centaines de milliers d’enfants vivent dès l’utérus sous la guillotine de la mort, et plus tard sous le joug de l’athéisme, du mensonge et de la perversion… Peut-on les laisser à l’abandon quand tout le Sang du Christ crie sa ‘soif’ d’eux ? » (A.S.). Quelle parole pour le Carême qui commencera bientôt !

Une fidèle donatrice (M.B.) nous écrit ce même jour : « Si j’ai beaucoup d’admiration pour votre œuvre, je ne peux m’empêcher de me poser bien des questions au sujet du devenir de ces enfants sauvés et de leurs mères ».

Voici quatre tentatives de réponse :

1) Nos petites mamans ne sont pas des enfants. Elles savent très bien gérer leur maternité dès qu’on les aide à dépasser le moment difficile quand tout le monde les pousse vers l’avortement. Il n’est pas nécessaire de les enfermer dans une institution, avec extinction des feux à 21 heures etc. Souvent elles deviennent tout naturellement des lionnes qui défendent leurs enfants, plus que nous. Combien de nos petites mamans ont su, sous nos yeux, arrêter un train de vie idiot, la drogue, la prostitution, combien ont développé le courage de se séparer d’un mauvais copain, voire d’une mauvaise famille ou d’une mauvaise religion ! Tout cela par amour pour leur bébé. N’est-ce pas le début de tout, d’une vraie vie de femme ?

2) Quant à nous, notre accompagnement de la jeune maman enceinte va normalement « jusqu’à la naissance plus 3 mois », mais en certains cas beaucoup plus longtemps, selon les nécessités. Nous hébergeons actuellement depuis 9 ans une maman avec son enfant (sauvé) dans un de nos studios parisiens, puisque la ville est incapable de lui procurer un logement HLM. Une ville qui ne sait pas gérer ses mamans enceintes ? C’est une forfaiture, une désolation, une honte !

3) De toute façon, l’argument nous fait mal quelque part. Est-ce que cela veut dire que, si l’avenir n’est pas assuré, il vaut mieux avorter le bébé ? Cette manière de penser est inacceptable pour nous. Car c’est comme si des pompiers, venus pour éteindre les flammes, enquêtaient d’abord si l’avenir des sinistrés est bien assuré avant de déclencher leur lance d’eau ? C’est insensé. Nous autres Chrétiens savons qu’il y a Dieu, et qu’Il aime ces bébés sauvés et leurs petites mamans courageuses, beaucoup plus que nous, et qu’Il les protégera spécialement, qu’Il leur donnera mille grâces dans la vie, ne serait-ce que parce que d’autres Chrétiens les secourront en d’autres circonstances s’il le faut. L’espérance chrétienne, cela existe !

4) Et puis une dernière réponse : la pauvreté n’est pas un mal, au contraire ! Elle est comblée de toutes les promesses de l’Evangile. Ce sont plutôt nous qui sommes à plaindre, enfermés dans nos commodités. Nous n’aurons aucune chance d’entrer au Ciel si nous ne devenons pas pauvres nous-mêmes, désemparés que nous sommes devant l’avenir toujours incertain et conscients de nos insuffisances et de notre besoin de Dieu. Ces mamans courageuses nous apprennent comment marcher sur terre en allant vers le Ciel ! Beaucoup d’entre elles savent vivre « comme les oiseaux du champ, pourtant mieux habillés que même Salomon », nous a enseigné Jésus. Elles vivent vraiment dans l’espérance, souvent sans le savoir. Pour nous, elles sont nos professeurs, pas nos pupilles.

Samedi 1 mars 2014

Fait incroyable. Nous avons rencontré une jeune fille enceinte de 22 ans qui nous dit qu’elle a été arrêté la veille, avec sa copine également enceinte mais plus jeune, par la police de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) parce qu’elles fouinaient dans une poubelle pour trouver à manger. Elles ont été amenées au poste de police et maintenues en garde à vue pendant 2 heures parce qu’elles ne pouvaient pas payer les 100 Euro d’amendes « pour nuisance sur la voie publique » qu’ils leur ont imposés. Nous sommes révoltés. Comme si elles cherchaient dans les poubelles tout en cachant des paquets de 100 Euro dans la poche ! Cet Etat n’arrive même pas à nourrir les mamans enceintes sur son territoire quand elles ont faim, au contraire, il les verbalise pour enrichir ses propres poches ! Nous avons honte de cette forfaiture. Cette République issue de la Grande Révolution s’appelle à juste titre avocate des ‘Droits de l’Homme’, car elle méprise les femmes et enfants. Nous avons donné à chacune de ces jeunes mamans un billet de 100 Euro comme prime d’accueil, et avons pu ensuite sauver leurs bébés de l’avortement que leur assistante sociale leur a fortement suggéré en les menaçant. Deo gratias !


Jeudi 6 mars 2014

Natasha, 17 ans, prostituée russe à Paris, enceinte, sauvée. Sauvée comment ? Pour sa protection nous ne disons pas ici comment nous avons eu le contact avec elle, mais voici ce qui s’est passé. Elle était entrée, avec l’aide de sa famille, dans une école de stylistes/modistes à Moscou, avec une centaine d’autres jeunes filles. Environ 20% sont effectivement devenues des stylistes/modistes, mais les autres, comme elle-même, ont fini contre leur gré dans les night-clubs de Paris et ailleurs en Europe de l’ouest. Elles vivent à 5 ou 6 dans un appartement à Paris, surveillées par un garçon russe habitant au même étage et ayant la clé de l’appartement des filles dans sa poche. Pour chaque sortie il les accompagne, même pour vite acheter du pain. Le soir il les amène dans un appartement de luxe devant lequel, à partir de 22 heures, des voitures étincelantes s’arrêtent. Des Messieurs élégants en sortent, russes mais aussi français, et montent au dit appartement. Là tout est permis, jusque tard dans la nuit quand le surveillant ramène les filles – abusées et désabusées – vers leur dortoir. Natasha est ainsi tombée enceinte. Les souteneurs lui ont ordonné d’avorter, non pas dans une clinique parisienne, mais dans l’arrière-boutique d’une gynécologue russe. Elle s’y est opposée – et a ramassé des bleus partout. Natasha est une très belle jeune fille, mais ce jour-là, quand nous l’avons vue, elle était défigurée. Elle nous raconte qu’elle s’est échappée par une fenêtre du 3ème étage pour descendre le long des gouttières, en prenant des risques pour sa vie, rien que pour sauver son bébé. Là nous avons pu l’accueillir – et sauver maman et bébé. Dieu soit loué ! 24 heures plus tard elle était en route pour la Russie, saine et sauve, chez sa grand’mère qui a bien voulu l’accueillir en secret. Avant son départ Natasha nous a implorés : n’allez pas à la police, ils font partie de nos clients !... Voilà encore un cas où un bébé, avant de naître, a sauvé sa maman. Maintenant Natasha attend en paix la naissance de son petit sauveur.


Vendredi 7 mars 2014

C’est rare que nous ayons un témoignage écrit d’une de nos jeunes mamans. Mais la Providence a voulu qu’une lettre d’Amanda soit tombée entre nos mains. Voici un extrait (inchangé, avec les fautes): « Grâce à Sos Mamans je ne serai plus capable à avorter. Savoir que l’on porte un enfant est de ce qu’il y a de plus beau. Il y a 16 mois j’ai su que moi j’étais enceinte. Bah, je dormais dans les parkings et j’étais vraiment perdue dans le froid et très triste. Mais j’ai trouvé Sos Mamans, ils sont vraiment formidables. Ils m’ont donné des sous pour acheter à manger parce que j’avais vraiment faim et mon seul remède pour manger c’était dans les poubelles. Ensuite j’ai trouvé un logement, et grâce à Sos Mamans il est maintenant meublé. Ils sont formidables, dans un premier temps ils m’ont aidée à payer loyer, médicaments, vêtements etc. En août j’ai eu une petite fille géniale qui s’appelle Marie… »


Samedi 8 mars 2014

Anne a à peine 18 ans. Quand elle révèle à son petit ami qu’elle est enceinte, il ne trouve pas meilleure réponse qu’une paire de beignes en pleine figure. Elle s’enfuit vers un centre d’accueil pour personnes en danger. Elle se confie : « Je suis fille adoptive. Je ne veux pas que mon bébé subisse ce même cauchemar. Je veux qu’il ait une vraie maman : moi ! Je ne veux en aucun cas avorter.» Au centre, à l’accueil, la dame nous est favorable et nous téléphone. Maintenant Anne est sauvée et hébergée ! Bébé peut tranquillement arriver, ayant une vraie maman. Que Dieu veuille bien bénir ce bébé pendant toute sa vie !

Jeudi 13 mars 2014

Nous rencontrons Angelica, mineure enceinte, qui nous amène 4 autres jeunes. Elles sont toutes tombées enceintes lors d’une « boum » à l’école qui s’est mal terminée, pour chacune d’elles, « dans les caves »… Comment faire ? Finalement nous avons réussi à trouver au moins pour les premières trois très jeunes mamans une maisonnette à 900 Euro/mois, pas loin de Paris, où elles pourront loger en colocation. Pour entrer il fallait que Sos Mamans débourse tout de suite 2 loyers (2 x 900 Euro) plus l’assurance (400 Euro), total 2200 E. Par contre nous avons convenu avec les jeunes filles qu’à partir d’avril elles doivent régler les loyers par elles-mêmes, chacune apportant 300 Euro/mois, à gagner par des petits services au village. Mais comment faire pour les deux autres fillettes ? Nous ne le savons pas encore, Dieu nous aidera.

Jeudi 13 mars 2014

Ce jour un prêtre ami de 85 ans, avec 60 ans de sacerdoce, nous envoie un don de 15 Euro, avec la merveilleuse annotation : « J’estime que Sos Mamans est très près des intentions et de l’amour de Notre Seigneur. » 

Bilan SOS MAMANS au 15 mars 2014 : Nous avons pu sauver, depuis 1995, 922 bébés, ainsi que leurs mamans, donc plus de 1800 personnes en détresse vitale. Actuellement nous logeons 39 femmes et jeunes filles enceintes, soit en nos studios loués, soit chez nos familles ‘hébergeuses’, soit en habitations à colocation. Fond de caisse à ce jour : déficitaire de 1835 Euro. Budget habituel : 8000 Euro/mois. A Dieu tout honneur et toute gloire !

Cher lecteur, chère lectrice,

vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie

de partager avec vous, par le biais des extraits de notre 'Journal de bord',

nos joies et nos peines. Ce 'Journal' devient un monument de l'espérance,

prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne.

Nous sommes fiers et heureux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s'il-vous-plaît!

Vous faites véritablement partie de l'équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant!

SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, Tél./fax/rép. 0134120268,

sosmamans@wanadoo.fr - site Internet: www.radio-silence.tv (rubrique SOS MAMANS)

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