RU 04/2009 - FRANCE: SOS Mamans (Suite)
- FRANCE: Voici une nouvelle
suite du “journal de bord” de SOS MAMANS. Vendredi 26 décembre Nous avons récupéré –libéré ? – Mélodie, une jeune fille française de 17 ans, enceinte depuis 2
mois, d’une colonie de tentes plantées par les SDF sur les boulevards des
Maréchaux à Paris. Incroyable, elle vivotait là, jeune comme elle l’était, avec
son bébé dans le ventre, entre les immigrés et les clochards. Le froid aurait
bien fini par tuer son bébé, d’une manière ou d’une autre… La première chose à
faire : bien réchauffer les deux dans un petit resto ; aller au
supermarché du coin pour lui acheter une petite panoplie de vêtements et
surtout des bonnes chaussures d’hiver, car elle n’avait qu’un petit sac
d’affaires sur elle, plus une tente pliable qu’elle a rendue devant nous à un
clochard qui la lui avait prêtée; ensuite l’héberger une nuit à Paris, le temps
pour organiser un lieu d’accueil ; et puis par TGV vers les Pyrénées chez
une toute nouvelle dame hébergeuse. - Ce même jour : Gina, italienne, 20 ans, enceinte, perdue dans les rues de Paris.
Elle tremble de peur de croiser son ex-copain qui, soit-dit, voulait « la
tuer », si elle n’avortait pas. Deux nuits d’hôtel, quelques repas au
Mac-Do, et hop ! vers une de nos deux familles d’accueil en Benelux, hors
des terres françaises. Là elle est au calme. Ces mamans-là sont encore plus pauvres
que Jésus dans la crèche de Bethlehem : elles errent dans la rue, sans
domicile, sans argent, sans affaires. Et le bébé veut VIVRE ! Mais
justement, Jésus est venu à leur rencontre… Gloria in excelsis Deo, chantaient
les anges et les bergers, et nous nous joignons à eux. On pourrait se demander
comment elles en sont arrivées là ? Mais franchement, est-ce que le Bon
Samaritain de l’Evangile a posé cette question au pauvre gisant dans le ravin,
« laissé pour mort » ? Non, il l’a sauvé, en toute simplicité et
bonté de cœur. Surtout : il l’a logé ! C’est ce que nous essayons de
faire, sans poser de questions inutiles. Actuellement c’est notre charge
principale : assurer à nos petites mamans le logement, normalement pendant toute la grossesse. Nos familles
hébergeuses fournissent ce service gratuitement pour nous – et encore plus pour
la future maman concernée – et nous les aidons uniquement avec une pauvre
indemnisation de 100 Euro par mois par jeune maman. Mais même avec ce système
mini, nous arrivons à des sommes énormes à trouver et à acheminer chaque début
du mois : pour Nath 3 mamans, donc 300 Euro, pour Mamy 400 E, pour Jean
200 E, pour Baba 100 E, pour « Bénélux 1 » 300 Euro, pour
« Bénélux 2 » 400 E, pour Françoise 300 E, pour Mapie 100 E, pour
Pascale 200 E, pour Edith 200 E, et pour la maisonnette « des 3
ours » en Normandie 300 E. Total : 2800 Euro pour 28 futures
mamans. Sans parler des nouveaux cas que nous rencontrons, des mamans de l’est
à rapatrier vers leurs familles (jusque Vladivostok !), des primes de naissance
à assurer chaque fois qu’un de nos petits bébés voit finalement le jour, des
mensualités – ou plutôt rançons - à céder chaque mois jusqu’à la naissance aux
‘mères terribles’ qui nous ont pratiquement vendu le fruit de leurs propres
filles enceintes (actuellement nous réglons, mois par mois, à la ‘mère
terrible’ de Sabrina 300 Euro, à celle de Zina 450 E, à celle d’Audray 400 E,
et à celle d’Agnès 350 E, total de la rançon mensuelle actuelle 1500 Euro. Tout
cela se monte à des chiffres qui nous ont fait trembler au début, car nous ne
touchons aucune subvention des autorités et administrations, toutes avorteuses.
Peut-être nous les refuserions même si par chance elles voudraient nous aider,
en disant que l’alimentation de cette caisse du Bon Samaritain est un privilège
exclusivement réservée aux Chrétiens et hommes de bonne volonté. Aujourd’hui
nous savons qu’il s’agit là d’une caisse spéciale du Bon Dieu, totalement imprévisible, gérée par Lui, et
co-gérable par nous dès l’instant que nous abandonnons nos schémas classiques
de comptabilité et de prévoyance en nous remettant entièrement entre Ses Mains.
La caisse de SOS MAMANS, c’est un miracle permanent, c’est un tonneau vide qui
se remplit chaque fois que nous en avons besoin. Quoi de surprenant ? Dieu
sait toucher les cœurs, et les cœurs nous envoient des chèques, juste assez
pour suivre nos petites mamans, presque au Centime près. L’Evangile a été écrit il y a 2000 ans, et se vit
aujourd’hui, chaque jour, par la grâce de Dieu. Nous avons tous la chance
inouïe d’en faire partie. Encore une fois : Gloria in excelsis Deo ! Vendredi 16 janvier 2009 Nous rencontrons Babouchka,
une jeune fille bulgare de 18 ans, 2 mois enceinte. Elle nous a contactés par
téléphone. Apparemment notre numéro circule entre ces jeunes futures mamans, du
fait que nous en avons sorties déjà certaines. « Sorties » ?
Oui, Babouchka se trouve fourguée dans un ‘dortoir’ clandestin de 20 jeunes
filles prostituées, sans passeport (celui-ci se trouve dans la poche de leurs
‘patron’). Babouchka dit que ces filles sont toutes forcées par leurs patrons
d’avorter si elles tombent enceintes. On l’avait alléchée en Ukraine en
racontant qu’elle serait mannequin à Paris…TGV, Côte d’Azur, logée, cas réglé.
Que le petit bébé arrive ! – Nous avons depuis ce matin une autre jeune
maman de l’est, Vola, de Russie, en
situation similaire. Impossible de la renvoyer à l’est, comme nous le faisons
souvent avec les mamans de l’est, car là le sens de la famille est plus fort
que chez nous à l’ouest et on trouve toujours une tante ou une grand-mère qui
veut bien les accueillir au retour. Car sa famille se trouve déjà à l’ouest,
elle n’a plus de famille en Russie. Nous l’envoyons chez nos gens dans le sud
de la France. – Avec elle, dans le même TGV, nous faisons partir Sophia vers le sud, une jeune maman de
23 ans, Chypriote. Nous l’avons rencontrée par hasard au commissariat où elle
déposait plainte contre son concubin avec lequel elle vit depuis 3 ans à Paris.
Il l’avait violemment battue et ensuite mise à la porte. En fait elle saignait
fortement et cherchait de l’aide. Même dans le TGV son hémorragie reprenait et
il fallait chercher un médecin dans le train pour la soigner provisoirement.
Arrivée sur la Côte d’Azur, nos hébergeurs l’ont fait soigner à l’hôpital, ont
fait mettre une bague afin que le bébé ne descende pas, ont approvisionné des
poches de sang pour les transfusions suite aux pertes… Maintenant la jeune
maman va bien et est heureuse. Bébé peut venir ! – La lutte contre
l’avortement passe par là : AIDER ! Cela n’a rien à faire avec
argumenter, convaincre, persuader ou autre. La jeune maman qui veut avorter,
abandonne IMMEDIATEMENT, comme par un coup de baguette… surnaturelle, son
funeste plan dès qu’on lui donne la main pour l’aider. On peut penser au fameux
tableau de Michelange où Dieu touche du bout des doigts la main d’Adam, et ADAM
VIT. C’est comme cela avec toutes nos petites mamans. Il n’y a personne à
convaincre: elles SONT pour la vie de leurs bébé, mais tous autour d’elle
veulent qu’il disparaisse… Ce que nous faisons, c’est d’aider ces mamans à ce
que se révèle l’amour qui est déjà dans leur cœur et que nous n’avons que
l’honneur de faire éclater. En fait, c’est une histoire secrète entre Dieu et
chaque maman, il ne faut pas s’y mêler. Dieu est assez fort ! Nous ne
fournissons que l’allumette de ce feu sacré, et même cela, nous ne l’avons pas
mérité. Mais ça, c’est une autre histoire, celle entre Dieu et chaque sauveur
de bébés… Samedi 24 janvier 2009 Alice, une jeune femme de 22 ans du sud de Paris, 2 mois enceinte.
Le père du bébé s’est barré, laissant la jeune fille seule face aux
beaux-parents… qui ne trouvent rien de mieux que de la chasser du domicile
familial, tant pis si elle est enceinte. Elle n’a qu’un sac à main, et ce
qu’elle a sur la peau. Nous lui assurons 3 nuits d’hôtel à Paris (95 E), des
vêtements et chaussures (50 E), 6 tickets de resto (81 E), un carnet de métro
(12 E), et un billet de train jusqu’à nos hébergeurs en Normandie (40 E). Le
tout : 288 Euro. Un bébé sauvé ! Durée du sauvetage : 3 jours.
Lieu : Paris. Le livre de la Vie s’écrit aussi carrément que cela. – Nous
sommes à notre 497ème bébé sauvé (depuis 1995), dont 44 encore à
naître. Aidez nous, car demain nous rencontrerons d’autres mamans acculées,
d’autres bébés qui nous attendent de toute urgence… Ils attendent les pompiers
du Bon Dieu. Il ne les laissera pas seuls. » FIN. SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, F-95210 St-Gratien, sosmamans@wanadoo.fr - (ru) |