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Rapport d’un pèlerinage unique de
l’UNEC
« aux
Reliques du Précieux Sang du Christ
»,
du 12 au 19 mai 2015
Après 20 ans d’études des Reliques du Christ, opérées
dans son groupe COSTA, l’UNEC a organisé du 12 au 19 mai 2015 un grand
pèlerinage à travers 5 pays pour vénérer les principales Reliques du Précieux
Sang du Christ, y compris surtout le Linceul de Turin. Ce pèlerinage, en autocar
Bourmaud, comprenait 24 pèlerins de plusieurs nations (France, Allemagne,
Suède). Deux aumôniers (Tradition, FSSPX) ont accompagné ce groupe pour les
messes, prières et méditations pendant le pèlerinage : l’abbé Philippe
Peignot/France, et l’abbé Sten Sandmark/Suède. Ce voyage priant était le point
culminant de 24 ans de pèlerinages UNEC : en Pologne, Géorgie, Ukraine, en «
Sainte Russie », Suède, Norvège, Irlande, Rhénanie, Belgique, Turquie… Que
peut-il y avoir de plus saisissant que de s’agenouiller, en ces temps sombres,
devant les Reliques du Christ en priant : « Seigneur, par Votre Précieux Sang,
délivrez nous ! »
1ère étape : LA SAINTE TUNIQUE
D’ARGENTEUIL/FRANCE
Le
jour même du départ de Paris, nous avions l’immense privilège, dans la Basilique
Saint-Denis à Argenteuil qui contient depuis les temps de Charlemagne la Tunique
inconsutile que Notre Seigneur à portée pendant sa Passion et qui est – suivant
les dernières études scientifiques - trempée de son Précieux Sang, de pouvoir
prier un Chemin de Croix et réciter devant la Relique les anciennes prières de
pèlerinage, voire d’assister à une sainte messe en rite tridentin célébrée par
un prêtre de l’IBP sur l’autel « privilégié » surmonté du reliquaire doré de la
Sainte Tunique. Ces messes à cet endroit sont très rares depuis le Concile
Vatican II, il y en avait peut-être seulement trois, toutes célébrées par ce
même prêtre de l’IBP, l’abbé Billot. Dieu soit béni pour cette première grâce
particulière d’un pèlerinage en tout point extraordinaire !
Pour
plusieurs pèlerins, membres de notre groupe COSTA, c’était le point d’orgue tant
désiré depuis 20 ans de recherches, d’écrits, de conférences et de pèlerinages
consacrés à cette plus grande Relique de la France : la Sainte Messe de toujours
enfin sur l’autel de la Sainte Tunique de toujours !
2ème étape : L’AMPOULE DU SAINT SANG A
BRUGES/Belgique
Le
lendemain était consacré à la découverte de la Relique du Saint Sang de Bruges,
apportée en 1146 par le compte de Flandres Thierry d’Alsace (qui fut 4 fois en
Terre Sainte). Elle est vénérée toutes les après-midis dans la Sainte Chapelle
du Saint Sang, au centre de la ville. Chaque pèlerin peut s’avancer et passer
directement devant l’Ampoule présentée par un prêtre ou une personne laïque, en
la vénérant et même embrassant. Aucune étude scientifique n’a été faite jusqu’à
présent sur cette Relique, mais la ville organise chaque année, le Jeudi de
l’Ascension, un immense défilé en costumes anciens par le centre-ville, sous
l’assistance de quelques 80.000 pèlerins, représentant des scènes de l’Ancien et
du Nouveau Testament, notamment de la Passion du Christ, et mettant en exergue
la Relique du Saint Sang qui y est portée solennellement en présence de l’évêque
du lieu. Lors de la bénédiction finale sur la place devant la Sainte Chapelle
les foules de pèlerins se mettent à genoux – et les policiers au garde-à-vous –
pour recevoir les grâces de cette Relique.
Nous
avions assisté l’an dernier à ce grandiose évènement qui a lieu chaque année le
jeudi de l’Ascension, lors de notre « Pèlerinage en Belgique catholique 2014»,
mais cette année nous devions nous contenter de la vénération en privé de cette
sainte Relique du Précieux Sang du Christ venue aux Flandres il y a presque 9
siècles et représentant aujourd’hui le plus grand trésor de la chrétienté en
Belgique. Précieux Sang du Christ, délivrez nous !
3ème étape : LA RELIQUE DES SANDALES DU
CHRIST à PRÜM/RFA
D’abord, en arrivant tard le soir à Prüm, nous avons pu
assister à une conférence du journaliste catholique allemand Michael Hesemann
sur le Suaire d’Oviédo en Espagne, également trempée du Saint Sang du Christ
pendant son agonie et sa mise au tombeau. Il était difficile pour l’organisation
de ce pèlerinage d’y intégrer aussi une visite à cette importante Relique
d’Oviedo, mais grâce à M. Hesemann nous avons pu y pérégriner au moins en
esprit. Selon les nombreuses études faites par des professeurs et chercheurs des
universités d’Espagne, il s’agit du suaire qui a enveloppé la tête du Christ
entre la descente de la croix et la mise au tombeau, et dont St Jean dit qu’il
la vu « plié séparément » du linceul dans le tombeau vide.
Le
lendemain, fête de l’Ascension, nous avons pu d’abord faire une belle procession
– rappelant la procession des rogations avant l’Ascension – en montant avec nos
bannières sur la colline « Le Calvaire » de Prüm. En haut de la colline nous
avons pu prier sous un magnifique soleil un chemin de croix, en suivant les très
belles stations en pierre qui y furent récemment installées. Ensuite la chapelle
sur le mont du Calvaire nous a accueillis pour une sainte messe de la fête de
l’Ascension, selon l’ancien rite. Puis commença, par une procession jusqu’à la
Basilique à travers la ville, notre visite à la Relique des Sandales du Christ
conservée à Prüm depuis Pépin le Bref, fils de Charles Martel et père de
Charlemagne. Celui-ci avait reçu cette Relique vers l’an 760 des mains du pape
Zacharie, en gage de la nouvelle alliance entre Rome et les Francs, en
remplacement de l’alliance Rome-Byzance qui ne fonctionnait plus. C’est ainsi
que les rois et empereurs francs considéraient l’abbaye bénédictine de Prüm où
ce saint objet fut déposé comme le centre de ce que nous appelons l’Europe
Chrétienne, ultime fondement de l’Union Européenne d’aujourd’hui qui, pour son
malheur, ne veut plus rien savoir de sa pierre d’angle N.S. Jésus-Christ. La
guide de la Basilique, Mme Monika Rolef, habillée en reine Bertrada, l’épouse de
Pépin le Bref, nous a aimablement expliqué la Relique et son histoire, ainsi que
l’histoire de l’abbaye bénédictine avec sa vaste Basilique de pèlerinage. A
genoux devant le reliquaire spécialement ouvert pour notre pèlerinage nous avons
pu prier pour nos familles, l’Eglise et l’Europe Chrétienne, notamment par la
récitation de la litanie du Précieux Sang.
Notre ami le professeur Gérard Lucotte a pu étudier
cette relique depuis 5 ans, en particulier en analysant des échantillons sous un
microscope à balayage électronique, et y a pu identifier des couleurs et dorures
de différentes périodes y compris antiques, des pollens et pierres de Palestine,
mais aussi à l’intérieur des « Sandales » des globules rouges et blancs de sang
humain qui sont encore en études. Notre objectif, en accompagnant et soutenant
ces études, est de pouvoir démontrer que les grandes Reliques du Christ
convergent tous sous trois aspects : leur provenance du même endroit, du même
siècle et du même Homme. Ceci mettra un terme aux contestations haineuses des
ennemis du Christ, disant – depuis Ernest Renan – que le Christ n’a jamais
existé, et mettra l’humanité entière devant la véritable question posée par les
Reliques : il ne s’agit plus de savoir si elles sont authentiques, c’est-à-dire
si Jésus a vraiment vécu, mais si cet homme qui a vécu et marché sur cette terre
(sandales), est vraiment Dieu ? Ainsi nos recherches et nos chercheurs nous
amèneront vers la véritable question religieuse.
Un
grand Merci au curés de la Basilique, le Père recteur Christian Müller et ses
prédécesseurs, de nous avoir ouvert si grandement les portes de Prüm, et surtout
celles de ce précieux reliquaire ! Grâce au professeur Lucotte, nous
continuerons nos recherches sur cette éminente Relique ; si les résultats sont
concluants, nous pourrons présenter à la chrétienté, pour la première fois, une
analyse complète du Très Précieux Sang de Notre Seigneur, ressemblant
parfaitement aux autres 17 Reliques du Sang du Christ conservées et vénérées
dans toute l’Europe. Il y aura ainsi une telle convergence de preuves qu’il sera
plus difficile de ne pas croire en l’authenticité de ces Reliques que de ne pas
y croire, ouvrant ainsi la porte, si Dieu le veut, à une époque d’un grand
renouvellement religieux.
4ème étape : LA RELIQUE DU SAINT SANG DE
WEINGARTEN/RFA
Après avoir parcouru diagonalement l’Allemagne (600 km
en autocar), nous arrivâmes enfin en Souabe catholique, près du lac de
Constance. La Tradition raconte que le soldat romain Longinus aurait récolté
sous la croix plusieurs gouttes de sang de Notre Seigneur, mélangé à la terre de
Golgotha. C’est cette Relique qui est parvenue d’abord – avec lui - en
Cappadoce, puis à Constantinople, et finalement en 553 à Mantua en Italie où
elle est encore vénérée à ce jour. En 1053 deux particules en furent séparées
dont une a été offerte à l’empereur allemand Henri III qui la céda au compte
Baudouin V de Flandres. De là elle est parvenue, au moins en partie, en 1067 à
Weingarten. Il s’agit donc, à Bruges et Weingarten, probablement des parcelles
de la même Relique du Sang du Christ de Longinus.
Le
jour de notre pèlerinage, le vendredi après l’Ascension, il pleuvait
abondamment, ce qui n’a pas empêché 3000 cavaliers de défiler en grande tenue
devant la belle cathédrale baroque de la ville comme chaque année, chevauchant
devant et derrière la Sainte Relique portée à cheval par le recteur de la
Basilique, puisque les moines de l’abbaye, fermée depuis 2011, qui avaient le
privilège de porter la Relique en procession pendant des siècles, sont désormais
absents. Dans la merveilleuse et vaste Basilique une messe pontificale fut
célébrée, devant une église comblée, avec au premier rang le Premier Ministre du
Land Baden-Wurttemberg et d’autres personnalités, dont le cardinal Koch
spécialement venu du Vatican. La missa solemnis de Wolfgang Amadeus Mozart, avec
chœur et orchestre, encadrait majestueusement cette sainte cérémonie
(malheureusement en rite moderne mal adapté à ce grand jour regorgeant de
Tradition ; pourtant Benoît XVI avait expressément autorisé la célébration de la
messe dans le rite tridentin notamment pour ces grandes occasions). Après ce
grandiose évènement nous avons pu prier en groupe directement devant la Relique
encastrée dans un bel autel en marbre rose, pour y déposer avec ferveur toutes
nos intentions personnelles, familiales et autres. Jamais en France on a entendu
parler de Weingarten et de sa Relique, jamais on y a entendu parler des 3000
cavaliers qui défilent en son honneur une fois par an – et nous y étions ! Voilà
l’Europe Chrétienne qu’il faut redécouvrir et faire revivre, par maintes petites
et grandes initiatives comme ce pèlerinage de l’UNEC.
5ème étape : LE SAINT LINCEUL DE
TURIN
Après une traversée inoubliable des Alpes, au coucher du
soleil, nous étions le lendemain, dimanche 15 juillet, les premiers pèlerins
pour vénérer le Linceul de Turin. C’est la 3ème fois que nous y
sommes, après les ostensions de 2000 et 2010. Le flot des pèlerins exige qu’on ne reste que quelques minutes
immédiatement devant cette plus grande Relique de la Chrétienté. Chaque fois
c’est le choc. Comment assimiler dans un seul instant que c’est là le Linceul du
Christ, trempé de son Saint Sang, et reflétant si mystérieusement son Corps
torturé et ses plaies profondes, voire sa Résurrection par le fait que sa
miraculeuse image sur le Linceul, suivant les dernières recherches des
professeurs Giulio Fanti en Italie et Oswald Scheuermann en RFA, ne s’explique
que par une explosion nucléaire incroyablement bien régulée pendant quelques
nano-secondes. Le message de cette Relique est clair : Notre Seigneur fut
crucifié, Il est mort, et Il est ressuscité !
Notre association est intimement liée à cette Relique
par le fait que notre cercle d’études COELI avait sollicité le Saint Père,
Jean-Paul II d’abord puis Benoît XVI, par 10.000 cartes postales, envoyées sur
notre initiative entre 2007 et 2010 au Vatican de toute l’Europe, demandant aux
papes successifs de bien vouloir déclarer solennellement l’authenticité de cette
Relique. Tout récemment encore l’écrivain Arnaud Upinsky a renouvelé
vigoureusement cette demande au Saint Père, déclarant que devant l’immense
quantité de preuves apportées par la quasi-totalité des scientifiques l’Eglise
ne devrait plus esquiver en parlant timidement d’icône, de symbole etc, mais
devrait courageusement annoncer au monde qu’il s’agit du Linceul de N.S.
Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous. La réaction de Benoît XVI n’était
malheureusement pas celle espérée, même s’il ait déclaré une nouvelle ostension
pour 2010 ; celle du pape François, lors de sa visite du 21 juin 2015 à Turin,
fut encore moins encourageante : lors d’une allocution aux foules des pèlerins,
après une prière assise ( !) devant la Relique, il a préféré parler d’écologie,
d’immigration et du service des pauvres, au lieu d’annoncer le Christ à cette
occasion exceptionnelle.
Heureusement nous avons trouvé au centre de Turin une
belle église à nous accueillir pour notre messe de dimanche, ce qui n’était pas
facile, puisque la conférence des évêques d’Italie a interdit toute messe Saint
Pie V célébrée par un prêtre de la FSSPX. Mais la Miséricorde et l’Amour dans
l’Eglise sont, grâce à Dieu, plus fortes que la pusillanimité – sinon pire – de
ses évêques.
Le
soir nous étions déjà à Chambéry, là où le Linceul avait séjourné pendant 125
ans (de 1453 à 1578). Dans la Sainte Chapelle du château nous avons pu nous
approcher très près d’une copie conforme du Linceul et regarder les multiples
plaies du Christ, et surtout sa Sainte Face représentée sur le tissu. Quelle
empreinte ! Aucun autre visage humain peut refléter une telle … divinité.
Seigneur, par Votre Sainte Face et Vos Saintes Plaies délivrez nous !
6ème étape : RELIQUE DU SANG DU CHRIST à
NEUVY SAINT-SEPULCHRE (près de Châteauroux)
Notre dernière station fut une découverte : voilà, à
Neuvy, une église du style octogonal si cher à Charlemagne, car reflet de
l’Eglise du Tombeau du Christ à Jérusalem et de Ravenna en Italie. Il n’y a que
2 églises octogonales en France : Neuvy et Ottmarsheim/Alsace (XIe siècle). Un
merveilleux guide, Monsieur Gérard Guillaume, nous explique l’histoire de cette
église abbatiale de Neuvy, construite en 1050. Plus tard, en 1257, le cardinal
Eudes de Châteauroux, légat pendant 6 ans en Terre Sainte aux temps des
croisades de Saint Louis, a apporté la Relique du Saint Sang à Neuvy, et elle
n’a plus jamais quitté ce lieu, présentée aujourd’hui dans une précieuse ampoule
et vénérée depuis des siècles jusqu’à ce jour par des pèlerinages et
processions, en particulier chaque lundi de Pâques. Là aussi nous avons pu
célébrer la sainte messe dans l’église, dans ce lieu si vénérable et si proche
de l’Europe Chrétienne, voire carolingienne. Les prêtres du lieu – des Africains
! – nous ont accueillis chaleureusement en nous disant : « La Tradition ? Mais
nous AIMONS la Tradition ! » Cette messe, en ce lieu, fut un moment inoubliable,
pendant que notre chant grégorien remplissait les voûtes octogonales en
produisant un écho inouï, presque polyphonique.
Nous
avons terminé ici notre beau pèlerinage, en nous agenouillant devant la Relique
contenant l’Ampoule du Saint Sang du Christ vénérée en ce lieu depuis 8 siècles,
et après une dernière récitation de la belle litanie du Précieux Sang : «
Seigneur, par Votre Saint Sang délivrez nous ! ».
Après un excellent repas d’adieu dans le restaurant Le
Duché au centre du village, nous sommes rentrés à Paris, comblés de la grâce
d’avoir pu parcourir 2800 km de notre belle Europe Chrétienne, le long des
Reliques de Jésus-Christ.
COSTA
(UNEC), BP 70114, 95210 SAINT-GRATIEN
TEL/FAX/REP 0134120268, unec@wanadoo.fr
www.radio-silence.tv
PS:
Vous pouvez vous procurer auprès de COSTA (UNEC) une clef USB avec les meilleurs
188 photos de ce pèlerinage UNEC de mai 2015, pour 6 Euro seulement, port
compris.