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RU 34/2011 - IRLANDE dans le colimateur


IRLANDE (ru, 29 août 2011). – Contribution de notre correspondant Monsieur Christian L. :

« L’Irlande, essentiellement agricole et de structure financière saine, a connu une forte croissance dans les années 1990-2000 . Pourquoi son PIB a baissé de 15% pendant la crise financière, entraînant un fort endettement? Pourquoi, enfin, les banquiers ont des avis qui divergent sur ce sujet ?

Nous avons l’habitude de décrypter assez bien la langue de bois officielle quand il s’agit de sujets politiques ou religieux. En économie, c’est sans doute plus simple et facile puisque nous avons tous des compétences dans ce domaine. L’économie c’est la « gestion de la maison » et nous la pratiquons nécessairement tous. Mais nous restons comme intimidés par le langage hermétique des économistes qui sont soumis à la langue de bois, comme les journalistes et politiciens, par souci de carrière.

Nous savons qu’une bonne gestion consiste à ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne. Nous n’empruntons pas pour payer les dépenses courantes. Nous faisons appel à un banquier pour réaliser un projet important comme l’achat d’une maison. Nous sommes alors invités à fournir beaucoup de justifications de notre capacité à rembourser, capital et intérêts sur la durée de l’emprunt. Il en est de même pour des entreprises petites ou moyennes. Mais dans le cas d’une grande entreprise, la perception du banquier peut changer, nous risquons d’intéresser le banquier à notre insu. Il va alors nous laisser nous endetter facilement et fortement. Ne dit-on pas qu’on ne prête qu’aux riches? Et il va arriver un moment où le banquier va dire : vous êtes trop endetté, nous allons convertir votre dette en capital. Vous ne nous devrez plus rien, mais nous allons ainsi posséder 30, 40, 50% voire plus de votre entreprise et vous aider à vous développer avec notre réseau de relations et de compétences. C’est le métier du banquier d’affaires qui prend ainsi le contrôle et commence à vous déposséder de votre pouvoir. Eventuellement il vous évince, vend l’entreprise par morceaux à d’autres ou la marie de force à un concurrent, ou à un fournisseur à qui il aura joué la même comédie. S’il est honnête, vous savez tout dès le début et êtes acteur de votre destin, mais ce n’est pas toujours le cas.

Il en est de même des Etats. Les banques d’affaires accordent des crédits, les laissent s’enfler et ensuite imposent un Directeur du Trésor, un ministre des finances, un chef d’état à leurs ordres, qui vont décider une politique économique, des alliances multinationales comme l’Union Européenne, ou le gouvernement mondial, voire des guerres. Elles vont ainsi développer simultanément leurs affaires et leur pouvoir. C’est une perversion du métier de banquier qui permet à certains d’exercer un réel pouvoir avec l’argent des clients, en empruntant eux mêmes, et bien au-delà de ce que leur permettrait leur fortune propre. En Irlande, nous sommes en présence d’un pays agricole sur lequel on a plaqué une activité financière ex nihilo, l’invitant à autoriser des activités financières interdites sur les vielles places de renom comme New York, Londres, Genève ou ailleurs. Il s’agit, par exemple, des « hedge funds » contenant entre autres des obligations de pays très risqués comme l’Ukraine à des taux de 30%, ou les fameux « subprimes », crédits accordés à des ménages américains au chômage ou à revenus insuffisants et sans apport personnel. L’activité financière de l’Irlande qui ne représentait que quelques 2 à 3% de son PIB, est passée en quelques années à 30%, alors que la City de Londres ne représente que 12% du PIB du Royaume Uni (autant que le tourisme en France).

Lorsque la crise des « subprimes » est arrivée ou a été provoquée, la chute des marchés a entrainé une baisse de 50% de cette activité, conduisant à une baisse de 15% du PIB de l’Irlande. Il s’en est suivi un fort endettement de l’Etat irlandais dont la situation était antérieurement saine. Et maintenant on demande aux paysans irlandais de vendre plus de vaches ou de moutons pour payer des impôts destinés à couvrir les déficits provoqués par les spéculateurs internationaux, gestionnaires de l’épargne des américains, anglais, arabes, japonais etc.…logée dans des fonds irlandais.

Nous sommes bien face à une gigantesque escroquerie conduite par un petit groupe de gens connaissant bien les mécanismes financiers mais obsédés par l’appât du gain à court terme touchant leurs commissions et intérêts sans souci du bien commun. Tout ceci s’est passé en toute impunité en raison de l’influence exercée par ces derniers sur les gouvernements, les organes de contrôle internationaux, les autres banques. Pour l’instant on résout le problème en rajoutant du crédit sur des pays déjà surendettés. Crédit risqué, donc à des taux plus élevés, c’est à dire plus rentables. Les économistes des banques, universités ou de la presse ne disent pas la vérité, tout en disant beaucoup de choses exactes mais qui sont des détails futiles et n’expliquent rien, pour ne pas perdre leur emploi. Voilà pourquoi, ici aussi, les populations sont dans la brume et sont distraites des vrais problèmes. Les vrais responsables courent toujours car ce sont ceux qui exercent le pouvoir réel ou leurs valais.
Quand l’un d’eux, je pense à DSK, se permet pour ses projets électoraux de faire des fleurs à la Grèce en lui prêtant à 6% au lieu des 15% pratiqués par Goldman Sachs, actionnaire du FMI et des agences de notation, il oublie « qui l’a fait roi », et ceux qui l’ont nommé l’ont laisser tomber en se contentant de le laisser tomber du coté où il penchait, sans le sauver comme dans l’histoire précédente grâce aux journalistes et juges amis. Ils ont même laisser reporter sa libération jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se présenter aux élections. Non, il n’y a pas de complot. C’est de la gestion du personnel du cartel dirigeant. On a vu pire dans l’Histoire avec la chute de l’empire des Romanov ou celui des Habsbourg qui ne faisaient pas partie du club. Ou même l’assassinat de Abraham Lincoln ou John Kennedy qui après avoir servi le club ont cru en leur propre étoile et ont oublié leur position de marionnettes. Même de Gaulle s’est vu offrir mai 68 après avoir pourtant bien rempli sa mission d’abandon de l’Algérie, mais en oubliant de laisser le Sahara au club, en défendant l’étalon or, en quittant l’OTAN, ou en prônant le Québec libre. Son vice à lui était son orgueil. Il leur faut toujours à leur service des gens qui traînent des casseroles pour pouvoir les tenir, et s’ils désobéissent pour les faire tomber.

Et après ? Le Portugal, la Grèce, bientôt l’Italie et la France, qui, contrairement à l’Irlande, sont malades en profondeur après 40 ans de laxisme politique, social et budgétaire voulus aussi pour conduire à leur surendettement, seront déstabilisés. Le but visé est de montrer l’incapacité des gouvernements des nations, la nécessité de davantage de gouvernement mondial : un ministre européen de l’économie ? le remplacement, déjà, de l’Euro par le Dollar ? etc. … Pour nous distraire on nous sert la pseudo dégradation de la note américaine par une seule agence, bien sur, les indignés « spontanés », les printemps arabes spontanés, le besoin de droits de l’Homme et de démocratie etc. dont la « main cachée » qui dirige se moque éperdument, tant il est facile de manipuler les médias qui leur appartiennent.

Comme l’a dit un banquier américain : tout çà c’est bien joli, mais il ne faut pas oublier que sur le Titanic même des passagers de 1ère classe sont morts. Certes, mais fort peu par rapport à ceux de 2ème, de 3ème et surtout de l’équipage. Or JP Morgan, propriétaire de la Star Line, n’a pas occupé la suite de première classe qui lui était réservée. Mais il n’en était pas le propriétaire direct, n’est ce pas ? Alors qu’est-ce que vous insinuez ? Les vrais manipulateurs de marionnettes se cachent toujours. La plus grande ruse de Satan est de faire croire qu’il n’existe pas. - Courage, nous avons choisi le camp du gagnant, le Créateur et Maitre de toutes choses, dont la grâce prend toujours des voies qui forcent l’admiration des fidèles et confondent les méchants. En attendant, « ne t’irrite pas contre ceux qui font le mal » .Ps 36.

- O.A.M.D.G. -



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