RU 17/2009 - FRANCE, SOS MAMANS
- FRANCE, SOS MAMANS. Cette association vient de
nous communiquer son dernier extrait du « journal de bord » couvrant
la période du 17 mars au 24 avril 2009. Nous avons l’honneur, en exclusivité,
de vous faire connaître ce document. On est loin de la langue de bois des
communiqués habituels… « –
Mardi 17 mars 2009
Une
jeune fille du nom Sally, 17 ans. Incroyable! Ses parents veulent
l'utiliser littéralement comme "bébé-médicament" en faveur de son
frère de 9 ans, très malade. Ils veulent utiliser l'embryon de Sally en
prélevant le cordon ombilical, voire une partie de son foie, et cela en
voyageant vite fait en Angleterre. Ils ne refuseraient pas de le faire tuer
pour cela, s'il le faut. Sally est morte de peur. Nous l'aidons à fuir dehors
de Paris et trouver refuge chez des amis. Quelle vie à 17 ans déjà.
Mercredi 18 mars 2009
Les
journaux parlent de cette fillette de 9 ans au Brésil qui porte des jumeaux et
dont la mère veut qu'ils soient avortés. Il paraît que c'est l'oncle qui a
abusé de sa nièce. Horrible situation pour la jeune fille. La mère aurait amené
sa fille à un premier hôpital brésilien qui a affirmé que les embryons étaient
viables et a refusé l'avortement. Un deuxième hôpital a accepté le charcutage
des deux bébés. Là-dessus l'évêque du lieu, Mgr Jose Cardoso Sobrinho de
Recife, a excommunié la grand'mère et les médecins qui ont procédé à
l'avortement. Un tollé s'est levé au Brésil et dans le monde contre cette
excommunication, qui pourtant s'opère automatiquement avec chaque avortement.
Il paraît même que certains évêques français - et pas les moindres - ont
vitupéré contre leur confrère brésilien. Où est-ce que nous arrivons là? Si on
commence à juger sur la base des sentiments de tout le monde - et non pas
exclusivement sur la vie intouchable des bébés - nous arriverons tôt ou tard à l'eugénisme pur et dur, comme
Hitler. Nous sommes sur ce chemin, mais pas SOS MAMANS. Jamais! L'Eglise est la
seule avocate inconditionnelle de la Vie humaine, depuis que Dieu a dit à
l'humanité: "Tu ne tueras pas!" C'est une histoire d'amour entre le Créateur
et chaque âme humaine qu'il a créé. Personne n'a le droit d'y toucher, car
personne ne peut saisir les intentions secrètes de Dieu réservées à chaque âme
dès le sein de sa mère. Personne n'a le droit de perturber ce dialogue intime
divin, même pas l'archevêque de Paris.
Vendredi 20 mars 2009
Un
magasin de matériels pour enfants à Paris 20e ferme ses portes définitivement
et nous a autorisés d'y prélever, gratuitement, ce qui nous convient. Nous
avons travaillé plusieurs journées pour trier les stocks: layettes, habillage
enfants, jouets, poussettes (même pour jumeaux), petits meubles pour chambre
d'enfant, étalages... Un cadeau tombé du ciel! Nous avons fait des lots pour
plusieurs mamans actuellement logées par nous: "pour Karine", "pour
Farah" etc., et un grand lot "pour SOS MAMANS Géorgie" que nous
amènerons nous-mêmes là-bas en mai 2009, sans parler du regarnissage de notre
cave permanente "Ali Baba" à Paris intra muros.
Mardi 24 mars 2009
Une jeune russe de 17 ans du nom Valodia nous
contacte: elle a notre numéro d'urgence de SOS MAMANS "par une amie".
Elle a fait un cours de "mannequins" à Moscou, sérieux en apparence
semble-t-il, puis fut envoyée à Paris pour un "stage" organisé par
cette organisation. En réalité il se révèle qu'il s'agit d'une tromperie bien
organisée par un réseau de prostitution russe, pour se jouer des parents.
Arrivée à Paris, elle se trouvait dans un bordel. Après 3 mois de
"pratique" et début de grossesse, une femme russe déjà depuis un
certain temps installée à Paris, amie de Natasha que nous avions sortie du
milieu de prostitution à Paris et renvoyée en Russie il y a quelques années
déjà, lui a confié notre numéro de téléphone secret. 24 heures plus tard elle
est déjà, par nos soins, dans le camion qui la ramène vers quelqu'un de sa
famille en Russie qui veut bien l'accueillir en raison de sa grossesse. Les cas
de ce genre se multiplient dangereusement chez nous (2 déjà en mars 2009).
Pourquoi on ne demanderait pas un rendez-vous à Poutine pour demander une
subvention pour SOS MAMANS, en raison de nos sauvetages de bébés russes, futurs citoyens de son pays? A réfléchir. En
ce qui nous concerne, nous nous disons: le Bon Samaritain sauve tous ceux que
le Bon Dieu lui envoie sur son chemin, blancs, noirs, jaunes, bleus, verts...
C'est ce que nous faisons avec "nos" bébés. DEO GRATIAS!
Samedi 4 avril
2009
Carline,
16 ½ ans, enceinte depuis 5 semaines. A la maison, la situation est très
délicate : le père est néo-islamiste et il faut craindre le pire, surtout
du fait que le bébé sera probablement d’une couleur un peu chocolatée… N’ayant
plus de place nulle part – nous logeons et aidons financièrement actuellement
42 jeunes filles et femmes enceintes, à 17 endroits différents en France et
ailleurs en Union Européenne - , nous la logeons « en attendant »
chez une amie en Normandie qui en héberge déjà quatre. Impossible de lui
laisser en permanence une 5e. Après quelques jours nous trouvons une nouvelle
hébergeuse, ancienne amie, dans les Pyrénées et l’envoyons là-bas par le TGV. Le
soir le problème de logement est réglée pour Carline, notre amie l’ayant
accueillie à la gare d’arrivée et l’ayant tout de suite « adoptée ».
D’autre part nous sommes un
peu en colère. Nos contacts dans toutes la France ne se bougent pas assez
pour organiser des réunions-diaporama avec nous, quoique nous les ayons
sollicitées. Comment réveiller des bonnes volontés pour faire de nouveaux
groupes de sauvetage de bébés, dans toutes ces villes de France qui sont sans
équipes de sauvetage, si l’on n’organise pas d’abord une réunion
d’information pour expliquer comment nous faisons et comment ils
pourraient s’y prendre ? A Lille par exemple nous avons dû forcer les
choses, puisque personne sur place n’a trouvé le temps pour identifier un café
qu’on pourrait emprunter pour notre réunion. Nous avons dû prendre la voiture
de Paris, rien que pour aller à la gare de Flandres à Lille pour y réserver un
café de rue convenable pour le 21 mars, « La Taverne Flamande ».
Ensuite nous avons invité tous nos 53 contacts dans le département. Finalement
DEUX PERSONNES seulement sont venues à la réunion, pourtant facilement
organisée un samedi de 15 h. à 17 h., à laquelle nous avions dépêché deux
dirigeants de SOS MAMANS de Paris. Mais nous prendrons le problème par les
cornes. Comme dans l’Evangile où le maître des noces invita les gens de la rue
à la salle de fête, puisque les invités ne venaient pas, et d’autre part
sachant que seulement 10 % de « notre » personnel SOS MAMANS sont des
« pratiquants », nous ferons pour la prochaine réunion prévue en
Alsace un essai : nous ne préparerons rien du tout, irons le jour venu sur
place – toujours un samedi -, louerons sur le champ une salle dans un café, une
taverne ou une « Bierstub », et puis, pendant 1/2 heure, nous racolerons,
les tracts dans la main, les gens et surtout les jeunes gens directement de la
rue vers la salle de réunion pour parler avortement, « avec une
consommation gratuite ». Là nous montrerons notre diaporama, et puis
discussion libre. Si nous avons au moins 4 auditeurs, ce sera déjà 100 % de
plus qu’en organisant cette réunion péniblement avec les contacts et
associations pro-vie installés sur place qui de surcroît, ce qui arrive souvent
après de telles réunions, n’arrivent pas à se décider à mettre en place un nouveau
groupe de sauvetage malgré leur meilleure volonté. Donc, avec la grâce de Dieu,
tout est à gagner avec ce nouvel essai. « Entrez, Messieurs
Dames ! «
Mercredi de
Pâques, 8 avril 2009
Jessica, enceinte, a 17 ans. Elle est esclave sado-maso
dans une ambassade à Madrid. Nous arrivons à la sortir de là par des amis sur
place et à l’cheminer immédiatement à Paris. Elle avait l’air abattu et sans
force. Nous la dirigeons vers notre hébergeuse dans les Benelux, puisque
celle-ci est chirurgienne. Elle nous dit qu’elle n’a jamais vu un dos et des
mollets aussi sauvagement striés par des fouets. Elle avait des marques de
tortures par des cigarettes et cigares sur tout le corps. Notre amie médecin
constate un manque aigu de Calcium et de Vitamines, suite à la malnutrition et
aux autres mauvais traitements. Nous entendons qu’elle avait déjà eu un 1er
bébé ( !) que ses esclavagistes lui auraient enlevé pour l’élever en
esclave. Un monde sans pitié ! Maintenant Jessica est en paix – elle n’y
revient pas – et attend calmement son bébé. C’est pour elle le moment de la
Résurrection (elle est catholique, de l’est asiatique).
Lundi 20 avril 2009
Sommes-nous en train d’aller, pour la première fois,
vers l’échec d’un sauvetage d’un bébé ? Le cas est particulièrement dur.
Il y a 3 jours nous avons sauvé le bébé de Sarah, une lycéenne de la
région parisienne. Hier elle nous a amené « la copine de sa sœur »,
d’une autre école, du nom Isabelle, également enceinte. Mais celle-ci
n’a que 10 ans et demi. Elle nous paraît encore très infantile, même un peu
simple d’esprit, et très mince. N’importe. Elle est tombée enceinte en jouant
au docteur avec plusieurs garçons de l’école de 12 et 13 ans. Cela s’est passé
à l’école, dans une salle désertée. Voulaient-ils tester les « tendances sexuelles de
tout un chacun» qu’on leur a appris à « découvrir » à l’éducation
sexuelle scolaire? Mais voilà Isabelle est tombée enceinte, elle ne sait
même pas qui est le père du bébé. « Ma mère s’occupe de tout ça, avec
notre médecin », nous dit-elle. En fait, la mère, affolée, veut la faire
avorter mercredi 23 avril, en faisant croire à sa fille que c’est comme une
petite maladie qu’on peut vite guérir. Nous discutons surtout avec Sarah qui,
plus âgée, comprend mieux les choses, et lui inculquons un message pour la mère
d’Isabelle : 1) nous avons déjà sauvé les bébés de deux petites mamans de
11 ans, sans problème ; 2) on peut penser à un accouchement sous
« X » si nécessaire ; 3) nous pourrons aider moralement,
matériellement et financièrement pendant la grossesse. Depuis nous attendons.
Nous avons appelé plusieurs familles pour implorer le ciel avec nous. Si nous
ne nous remuons pas pour ce petit bébé qui veut naître, personne dans ce monde
le fera. Ce bébé n’est pas (encore) attendu, mais ce bébé – Dieu le sait – nous
attend. Beaucoup de nos donateurs prient également. C’est dans ces moments-là
que nous en avons terriblement besoin. Sans Dieu rien ne se fera.
Mercredi 22 avril 2009
Le bébé est sauvé ! Nous avons pu rencontrer la
mère d’Isabelle aujourd’hui. Objectifs convenus ensemble : Isabelle
gardera le bébé, naissance prévue « sous X « , aide mensuelle
par SOS MAMANS de 250 E/mois jusqu’à la naissance. En vérité nous sommes
convaincus qu’Isabelle gardera finalement son bébé à la naissance, comme l’ont
fait avec succès les deux jeunes mamans de 11 ans dont nous avons sauvé les
bébés il y a 6 et 7 ans, et toutes nos autres 500 mamans. Nous disons vraiment
un grand DEO GRATIAS au Bon Dieu, mais aussi aux trois familles qui ont
intensément prié pour une bonne issue pendant ces 2 jours pour ce cas qui
semblait perdu d’avance. Sans parler de nos nombreux amis et donateurs qui
prient souvent un chapelet pour « nos » bébés. Le bras de la T.S.
Vierge Marie est plus puissant que toutes les forces du mal.
Ce jour rencontre avec une nouvelle maman à Paris, Svjetlana,
une jeune femme de 23 ans, russe, enceinte, avec sa petite fille de 2 ans. Elle
se trouve dans la rue, jetée dehors par son « mari ». Nous l’avons
recueillie couverte de bleus, des coups reçus. Nous essayerons de l’acheminer à
nos frais avant la fin de la semaine dans son pays d’origine, par les voies
habituelles. C’est la meilleure solution, puisque cela ne règle pas seulement
le problème du bébé, mais aussi celui de la vie de misère de sa maman que nous
aidons à échapper du système d‘esclavage sexuel dans lequel elle se trouve,
même si celui-ci se cache parfois sous le pieux mot « mariage ».
Vendredi 24 avril 2009
C’est gagné, Svjetlana est partie hier soir
vers l’Estonie, avec tout son petit peuple (fillette de 2 ans et bébé à venir),
chez une cousine à la campagne. Nous lui avons donné une carte téléphonique
vers la France, et un gros sac de bonnes conserves. Elle nous téléphonera dès
qu’elle sera arrivée à bon port.
Par ailleurs, un de nos militants a fait
un petit poème qui résume en peu de mots, et avec un grain d’humour, la route
de SOS MAMANS :
« Les trottoirs –
c’est notre parloir,
Les cafés – notre tasse
de thé,
Les enceintes – notre
labyrinthe,
Les naissances – notre seule récompense. »
Cher lecteur, chère lectrice,
vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et
nous nous faisons une joie
de partager avec vous, par le biais des extraits de
notre 'Journal de bord',
nos joies et nos peines. Ce 'Journal' devient un
monument de l'espérance,
prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu
par la charité chrétienne.
Nous sommes fiers et heureux de vous savoir de nos
côtés. Restez y, s'il-vous-plaît!
Vous faites véritablement partie de l'équipe de SOS
MAMANS, merci, et en avant!
SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, T/F
0134120268,
sosmamans@wanadoofr - site Internet:
www.radio-silence.tv (rubrique SOS MAMANS) »
Fin de citation du Journal de bord, suite No. 28,
de l’association SOS MAMANS (UNEC). – (ru)
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